La musique marocaine est plurielle et se compose de quatre grands genres musicaux et d'une grande variété : la musique gnawa, le chaâbi, la andalouse, et la musique berbère. Chaque groupe musical en soi est constitué de sous-groupes régionaux, divisée en « moderne » et « traditionnel ».
Au xxe siècle apparaît une musique classique dérivant de la musique arabe produite par des artistes venant principalement d'Égypte ou Liban ; elle est chantée en Arabe classique ou littéraire.
Les musiques du terroire marocain sont chantées dans l'arabe dialectal du Maroc (darija) et en amazigh.
La musique amazigh (berbère) est aussi divisée en 3 grands groupes suivant les diverses régions et langues berbères utilisées :
- Rifains au Nord-Est du Maroc: reggada
- Tamazigh au Centre du Maroc: chaabi et ahidous
- Chleuhs (Souss) au Sud du Maroc: ahidous
La musique arabo-andalouse, elle-même composée de sous groupes suivant les villes andalouses d'origine des réfugiés hispano-andalous installés au Maroc : Meknès, Fès, Rabat,Salé, Tanger, Tétouan, Oujda, Chefchaouen : elle peut être chanté en arabe littéraire ou dialectal, et parfois en espagnol ou en hébreu.
La chanson marocaine se développera avec l'indépendance du pays. Deux grandes tendances se sont d’emblée révélées : l’une adoptant l’arabe classique et l’autre adoptant l’arabe dialectal ; la première reste classique en respectant un style conventionnel alors que la seconde introduit un répertoire plus léger, populaire plus proche du public.
Dans les années 1970, une nouvelle forme de châabi apparaît avec des formations musicales citadines telles que Nass El Ghiwane, Jil Jilala, Lemchaheb, les frères Bouchenak ; elle marque un renouveau dans la musique marocaine.
Le début des années 1980 fait connaître à un large public le phénomène de l'émergence de la world music. Cette musique (dite ethnique) recouvre la musique pop du tiers monde ainsi que la musique pop européenne utilisant les diverses influences de la musique traditionnelle du tiers monde. Ce nouveau phénomène musical (de fusion) fera connaître les rythmes marocains et particulièrement la musique gnawa au monde. De nombreux musiciens et interprètes marocains introduisent également ces sonorités gnawas dans leur répertoire musical.
Enfin depuis 1990, une nouvelle génération de jeunes compose une musique synthétisant l'esprit marocain aux influences venues du monde entier (blues, rock, métal, reggae etc.). Un des évènements les plus importants de cette scène "underground", est le Boulevard des Jeunes Musiciens qui a lieu tous les ans à Casablanca et qui rallie la jeunesse marocaine dans un même évènement culturel sans équivalent dans aucun autre pays arabe. Cette nouvelle génération chante en utilisant un mixte de plusieurs langues : darija, français, anglais et parfois espagnol.